Petite histoire du précédent...


Le post de Sobe m'a fait penser à des détails que je n'ai pas mentionnés, concernant le morceau Shine On You Crazy Diamond" qui précède. Dont acte.

Débarrassons nous d'abord du "technique".

Ce morceau présente une grosse difficulté: son absence de rythme marqué. Celà implique qu'il est très difficile, voire impossible, de préparer un accompagnement et de jouer par dessus: c'est en fait la guitare solo qui va guider tout le reste. Lorsque Gilmour joue le morceau, que ce soit avec le Floyd où en formation personnelle, c'est lui-même qui, par des mouvements du manche de la guitare, comme un chef d'orchestre, indique au reste du groupe le moment où l'accord change. De plus, contrairement à ce qu'il semble, il y a des accélérations et des ralentissements, nuancés mais présents...pas évident à gérer seul, tout ça!
Précision sur le vibrato en fins de notes: exceptionnellement, pour ce morceau, Gilmour n'utilise pas le vibrato de sa guitare mais produit l'effet en donnant un mouvement au doigt responsable de la note, là aussi, il vaut mieux être habitué à faire ça pendant un bend sans gêner la justesse de note, déjà acquise à grand peine...

On passe à l'historique.

Le morceau est issu du disque "Wish You Were Here" de 1975, et je regarde cette galette (eh oui, c'est un vinyl) que j'ai sous les yeux avec de la nostalgie.
En effet, il a été mon premier album de "rock". Avant lui, j'écoutais plutôt des "musiques du monde" ou des "artistes français", et ce disque m'a définitivement fait basculer dans un autre univers musical. Une semaine après, j'achetais "Machine Head" de Deep Purple...et quelques mois plus tard ma première guitare: j'avais 15 ans.

L'atmosphère étrange qui se dégage de cette musique et du styling de la pochette (un exemple sur la photo), collait parfaitement à mon attirance pour des choses un peu strange et science-fictionnesques (un autre de mes grands amours) et m'a toujours fortement touché. A ce jour, j'éprouve encore ce frisson à l'écoute de l'album, qui se rapproche de ce qu'on appelait un concept-album, avec ses bruitages, ses musiques qui démarrent lentement ou qui meurent lentement, qui ne veulent pas s'éteindre, mais, bon, il n'y a plus de place sur le disque, etc.

J'avais dit que je parlerai un peu des albums qui m'on touché: celui-là, il m'a touché grave...

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